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Le by pass : un pas vers une nouvelle vie
25 août 2015

Complexes quand tu nous tiens

Ce blog est aussi un endroit ou je compte livrer mes angoisses existentielles. Celles que je n'arrive pas dire tout haut alors qu'elles hurlent avec le haut parleur dans ma tête.

 

Pour commencer s'il vous plaît par pitié qu'on arrête de me dire que j'ai un très beau visage. J'ai l'impression d'être la femme invisible qui a oublié de mettre son capuchon. Me dire que je suis jolie un point c'est tout serait largement suffisant, Je ne me résume pas à ma tête eh non. Même si c'est la seule chose que j'accepte de voir dans un miroir et que je fais bien attention d'éviter mon reflet le reste du temps.

Pourquoi ?

Je ne me reconnais pas quand je me regarde. Cette fille énorme avec son ventre flasque, ses seins qui pendent même quand elle porte un soutien-gorge, des cuisses énormes... C'est pas Moi. C'est celle qui a bouffé Moi. Et j'aimerai bien la retrouver.

Attention je suis accro à ma balance mais je n'ai plus de troubles alimentaire et je mange parfaitement équilibré sans tenir un compte précis de ce que j'ingurgite et sans peser au gramme près ce que je vais mettre dans mon assiette. Il n'y a que moi que je pèse un jour sur trois.

Ce n'est pas qu'une question de fringues ou d'esthétique. C'est pesant (dans tous les sens du terme) dans ma vie de tous les jours. J'ai peur de m'asseoir sur les chaises au restaurant parce que je ne suis pas certaines qu'elle supporteront mon poids. J'angoisse d'être en publique assise dans une chaise à accoudoir parce que non seulement mes cuisses dépassent sur le côté de manière très moche, mais en plus j'ai peur qu'elle vienne avec si je me relève.

J'ai déménagé il y a 8 mois et je n'ai toujours pas de lit. J'ai posé mon matelas sur des palettes parce que j'ai peur de passer à travers le sommier et que même si je suis seule cette idée m'est insuportable. Chaque fois que je dors chez mon compagnon je prie pour que son lit tienne toute la nuit.

Quand je dois me mettre sur la pointe des pieds devant mon lavabo j'ai le bas de mon ventre qui se repose dessus  et j'ai les seins posé sur la table si je ne fais pas attention quand je m'assied.

Je prend deux places au lieu d'une dans le bus et parfois dans le train et surtout par dessus tout je déteste l'avion. Cela me couperait presque l'envie de voyager. Je dois systématiquement demander une rallonge de ceinture. Et la dernière fois le stewart à cru bon de me dire bien fort "Je suis désolée madame, mais si vous avez besoin d'une rallonge de ceinture je vais devoir vous trouver une autre place on ne peut pas vous laisser à côté de l'issue de secours !". Ben quoi ? T'as peur que je bouche le passage ? Allez hop on se lève, on sourit et on suit le gentil monsieur devant tous les passager qui vous regardent pendant qu'il vous case ailleurs.

Certes on dit souvent que le regard qu'on perçoit chez les autres est en fait le reflet du regard que l'on se porte. Mais quand quelqu'un s'assied à côté de vous dans le bus et n'attend même pas l'arrêt suivant pour trouver un coin où rester debout et que cela arrive au moins trois fois par jour je doute que ce soit le regard que je porte sur ma personne qui pose un problème.

On croit souvent que je suis flemme parce que je monte systématique en ascenceur même au premier étage. Non en fait je peux vous l'avouer maintenant c'est parce que j'ai honte d'être déjà essouflée et d'avoir le coeur qui tape dans les oreilles alors que j'ai monté seulement 20 marches. Surtout quand j'ai un rendez-vous ou que je vais bosser. Il faut que tout soit lisse. Impeccablement habillée, coiffée, manucurée, maquillée, toujours classe à ce qu'il paraît (vérité ou pitié ?). Je ne montre jamais à quel point je souffre à l'intérieur. A quel point cet "embonpoint" me donne envie de hurler. Sans parler de la douleur. Ma poitrine qui était déjà généreuse à l'adolescence est passée a l'opulence la plus totale en augmentant de deux tailles. Aujourd'hui la plupart des jeunes filles veulent se faire gonfler la poitrine et je ne compte plus les starlettes siliconnées. Moi je donnerai n'importe quoi pour donner la moitié de ce que j'ai. Mais... comme à dit le médecin aucune réduction mamaire n'est envisageable si je ne perd pas considérablement du poids. Car malgré la lourdeur, les douleurs, les vergétures, les irritations et les déchirures occasionnelles à cause de la gravité qui les tirent vers le bas ils harmonisent mon corps et mes rondeurs car même en surpoids je reste grande et cela.. comment qu'il a dit déjà.... Cela donnerait l'impression qu'il manque quelque chose si je les faisais réduire maintenant... On voit que c'est pas lui qui doit trouver des soutifs en taille F.

 

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